Après les révélations de Mediapart, le groupe de luxe français Kering a confirmé ce jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire du parquet national financier pour “blanchiment de fraude fiscale” mais conteste “avec la plus grande fermeté les allégations contenues” dans l’article publié mardi par le média en ligne, rapporte Reuters. Cette enquête apparaît liée aux éventuelles conséquences, pour les sociétés françaises de Kering, d’une procédure ouverte en novembre 2017 à l’encontre de LGI, filiale suisse du groupe, qui s’est conclue par un accord entre Gucci et l’administration fiscale italienne en mai 2019″, souligne le groupe de luxe dans un communiqué.
2,5 milliards d’euros évadés?
Il ajoute que “cette information n’avait pas été portée à la connaissance de Kering jusqu’à présent” et dit vouloir apporter “sa pleine coopération à l’enquête” tout en continuant” de communiquer de manière complète et diligente sur ses litiges fiscaux”.
Selon Mediapart, cette enquête vise depuis 2019 le volet français d’un montage fiscal qui aurait permis au groupe dirigé par François-Henri Pinault de déclarer en Suisse des activités menées dans d’autres pays, principalement en Italie. Le groupe aurait ainsi éludé “2,5 milliards d’euros d’impôts entre 2010 et 2017, dont au moins 180 millions en France”, affirme le media d’investigation.