L’enquête sur les “biens mal acquis” de Djibouti s’accélère

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Emmanuel Macron est accueilli par le président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, à l'aéroport de Djibouti, en mars 2019

Une perquisition a eu lieu dans un appartement parisien appartenant à la fille du président Ismaïl Omar Guelleh, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national financier.

Après le Gabon, c’est le tour de Djibouti. Alors que plusieurs enfants du défunt président gabonais Omar Bongo viennent d’être mis en examen, un autre dossier judicaire de biens mal acquis africains, moins médiatique, suit son cours. Il concerne l’entourage du président Ismaïl Omar Guelleh, dit “IOG”, au pouvoir depuis 1999 et réélu pour un cinquième mandat en 2021, avec 98,6% des voix. Selon nos informations, les policiers de l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) ont perquisitionné un appartement de la rue Jean-Richepin, dans le 16ème arrondissement de Paris, appartenant à la fille d'”IOG”. Des auditions devraient avoir lieu d’ici à la fin de l’année afin de clore les investigations.

L’appartement a été acheté en 2016, pour près de deux millions d’euros, par Fatouma-Awo Ismaïl Omar et son mari, l’homme d’affaires ivoirien Tommy Tayoro Nyckoss, dont la compagnie de transport aérien Ivory Jet Services. Les enquêteurs soupçonnent les deux personnalités d’avoir acquis le bien avec de l’argent issu d’abus de biens sociaux ou de détournements de fonds publics à Djibouti. La propriété se trouve à quelques minutes à pied d’un autre appartement, situé avenue Henri-Martin, qui sert de résidence au président de Djibouti lors de ses déplacements à Paris. Omar Ismaïl Guelleh et sa femme Kadra Haid l’ont acheté, en 2002, pour 2,25 millions.

Enquête préliminaire ouverte fin 2018

La perquisition a eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier fin 2018, à la suite d’une plainte de l’association anticorruption Sherpa et du Collectif européen de la diaspora djiboutienne. La plainte visait explicitement Fatouma-Awo, , et son mari, évoquant également d’autres biens situés boulevard de Courcelles (17ème) et avenue Marceau (8ème). Les investigations semblent s’être resserrées notamment autour de l’appartement de la rue Jean-Richepin, acquis après la loi du 6 décembre 2013, qui renverse la charge de la preuve en matière de blanchiment et oblige les propriétaires à démont[…]

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