IL FAUT UN PLAN SOCIAL DANS LA FONCTION PUBLIQUE, IL FAUT OUVRIR À LA CONCURRENCE LES ASSURANCES SANTÉ, CHÔMAGE… ET PASSER À LA CAPITALISATION

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A la demande du Figaro Magazine, Nicolas Lecaussin a détaillé les pistes proposées par l’IREF afin de baisser rapidement les dépenses publiques. Les voici :

  1. Ouvrir à la concurrence les assurances santé, chômage…

La dette et le déficit de la France battent des records. Bruno Le Maire annonce 10 milliards d’économies supplémentaires? Même si c’était par an, il faudrait deux cent cinquante ans pour effacer notre dette de plus de 3000 milliards d’euros! Pour l’Iref, les finances publiques ne peuvent être redressées que si chacun s’occupe de ses affaires: l’État, de ses missions régaliennes et du respect de la loi, les citoyens, de leur vie privée. Nous considérons que l’assurance est plus efficace que l’assistance ; que chaque individu devrait, par exemple, pouvoir souscrire ses assurances sociales, son assurance retraite auprès d’un organisme de son choix comme pour l’automobile ; ou envoyer ses enfants dans l’école qu’il juge être la meilleure. Les assurances chômage et accident de travail pourraient aussi être libéralisées, les contrats de travail librement débattus… Bref, chacun retrouverait la responsabilité de sa vie, entravée par un État infantilisant à un degré jamais atteint. Rien d’impossible: cette ouverture à la concurrence des assurances, ces libertés existent en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, dans plusieurs pays nordiques. L’autorité publique resterait naturellement gardienne de la cohésion nationale, et assurerait la protection de ceux qui en ont besoin. Et les dépenses publiques baisseraient considérablement.

  1. L’État doit se concentrer sur les missions régaliennes

Un État qui ne s’occupe pas de ce qui ne le regarde pas, c’est aussi un État qui fait des économies et qui peut se concentrer sur ses missions régaliennes: la sécurité, la défense et la justice. Aujourd’hui, notre État est obèse et inefficace. Dans ses dépenses, le régalien ne représente que 6 % du total… Les dépenses sociales sont 22 fois plus élevées que celles de la sécurité et 143 fois plus que celles de la justice! Le nombre de fonctionnaires ne cesse d’augmenter et ils coûtent de plus en plus cher. En pourcentage de la population active, la France en compte deux fois plus que l’Allemagne: 22 % contre 11 %! Si l’on mettait en place un plan social dans la fonction publique (suppression du statut des fonctionnaires et suppression massive de postes par le non-remplacement des départs à la retraite), si l’on confiait au privé et/ou à des organismes indépendants semi-privés tout ce dont l’État s’occupe aujourd’hui, hors ses missions régaliennes, les économies seraient très importantes. Et la qualité des services que les Français sont en droit d’attendre, grandement améliorée.

  1. Retraites: passer à la capitalisation

L’allongement de la durée de travail ne va pas résoudre le problème du financement des retraites et la sauvegarde du système par répartition ne peut mener qu’à une impasse. Dans quelques années, il faudra une nouvelle réforme. Avec trois cotisants pour deux retraités, une espérance de vie à la retraite qui a gagné cinq ans en un quart de siècle, un taux de natalité de 1,68 enfant par femme en 2023, des engagements qui dépassent 300 % du PIB et une croissance atone, le système ne tiendra plus très longtemps. À moyen terme, il est sérieusement compromis (à moins de fixer à 90 ans l’âge de départ!). La retraite par répartition, c’est 14,4 % du PIB contre 12,9 % en moyenne européenne. Revenir à cette moyenne, ce serait 62,5 milliards d’euros d’économies. Pour l’Iref, ce serait possible en passant à la capitalisation, dont bénéficient déjà les fonctionnaires et les élus: économies durables, meilleur niveau de vie des retraités, capacité accrue d’investissement dans les entreprises. La RAFP (retraite additionnelle de la fonction publique) et le régime spécial des sénateurs devraient être ouverts à l’ensemble de la population. Les versements seraient déductibles des cotisations de répartition et, bien entendu, des revenus imposables.

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