A Nice, l’écologie de solutions fait ses preuves

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« Notre Maison brûle et nous regardons ailleurs. »

Le 2 septembre 2002, au 4e Sommet de la Terre de Johannesburg, Jacques Chirac prononçait ces mots restés dans l’histoire, avec un temps d’avance.

Plus de 20 ans plus tard, tous les voyants passent au rouge les uns après les autres : records de températures ; feux de forêts de plus en plus nombreux ; effondrement de la biodiversité ; et maintenant l’Océan qui menace de ne plus jouer son rôle de grand régulateur du climat. Il est évident que la lutte contre le dérèglement climatique constitue notre plus grand défi collectif pour ce 21e siècle, et qu’il nous faut agir maintenant. Nous sommes face à une responsabilité historique.

À Nice, au cœur d’un territoire entre Mer et Montagne, nous avons choisi l’écologie des solutions. Nous voulons capitaliser sur les atouts de notre ville tout en préservant notre patrimoine naturel et culturel. L’attrait touristique de Nice, par exemple, ne doit pas être pas un frein à sa transition écologique et énergétique, mais un moteur. Deuxième ville la plus visitée de France après Paris, Nice est une destination touristique internationale qui de ce fait, se doit être d’autant plus exemplaire. Cette exemplarité repose sur des actions concrètes et efficaces, ainsi que sur des étapes clés :

1/ Des solutions d’écomobilité ont été instaurées en réponse aux nouveaux enjeux de mobilité, avec un plan de développement des transports en commun et du réseau de pistes cyclables. Le Plan d’Action Vélo Métropolitain 2021-2016, doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros, vise à créer 160 kilomètres d’aménagements supplémentaires sur notre territoire, pour inciter les habitants, mais aussi les touristes à décarboner leurs déplacements. Nous avons passé commande de 29 bus (BHNS) électriques fabriqués en France chez Heulliez qui représente un investissement de 29 millions d’euros. D’ici fin 2025, 100% de notre flotte de bus (450 bus) dans la Métropole sera propre (électrique, biogaz, ou bien à hydrogène).

Le Plan d’Action Vélo Métropolitain 2021-2016 vise à créer 160 kilomètres d’aménagements supplémentaires.

2/ Nous avons engagé une ambitieuse politique de végétalisation. Avec plus de 33 hectares de verdure, 16 parcs, 7 jardins collectifs, une centaine de jardins pédagogiques aménagés depuis 2008, et la végétalisation des cours d’écoles, Nice est devenue la ville de plus de 200 000 habitants la plus verte de France selon l’entreprise Kermap. L’ambition est d’aller encore plus loin en créant 70 hectares d’espaces verts supplémentaires et en plantant 280 000 arbres d’ici 2026 ! D’après Le Point, entre 2009 et 2021, Nice figure en tête des 11 grandes villes de France de plus de 200 000 habitants où le niveau de particules fines a le plus baissé avec une diminution de 53,29%.

Les écoles s’adaptent pour relever le défi climatique : moins de bitume et plus d’espaces verts pour améliorer le bien-être et le cadre de vie des élèves.

3/ En matière de gestion de nos déchets, nous avons amélioré notre système de recyclage et adopté le plan « Zéro plastique » qui interdit la distribution du plastique à usage unique dans les activités commerciales, et qui sensibilise les commerçants niçois avec une grande campagne nommée « Horizon zéro plastique ». Les habitants sont aussi accompagnés dans la gestion de leurs déchets avec différents dispositifs pour faciliter le geste du tri et un programme local de prévention des déchets ménagers.

Les Niçois sont accompagnés dans la gestion de leurs déchets

4/ Nice étant une ville littorale dotée d’un écosystème riche et d’une biodiversité précieuse, nous avons accordé une attention particulière à leur protection. Le projet Haliotis II en est la preuve. Prévu pour être mis en service entre 2025 et 2030, Haliotis II est le plus grand projet de valorisation des eaux usées de France. Cette station traitera les eaux usées de 26 communes, soit 680 000 habitants et sera capable de recycler 5 millions de mètres cubes d’eau par an, tout en produisant 4x plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Ce projet ambitieux renforcera la protection de la Méditerranée et de sa biodiversité en améliorant la qualité des rejets.

Les performances de traitement des eaux d’Haliotis 2 seront supérieures aux normes sanitaires avec près de 90% des microplastiques qui seront éliminés par la station.

Il est évident que ces projets de transition ont un coût. Mais en matière de climat plus qu’en toute autre, le choix du courage est aussi un choix de saine gestion financière, tant le coût de l’inaction et de la lâcheté sera exorbitant. Combien de fois ai-je entendu, que je risquerais l’impopularité si je transformais un axe routier en zone piétonne et cyclable, ou un parking en jardin public ? Bien souvent, l’investissement nécessite de prendre des risques, comme nous le faisons tout au long de notre vie pour mener à bien nos projets.

Les mesures que nous adoptons à notre échelle sont le reflet de l’ambition que nous souhaitons partager à plus grande échelle. Pour cela, nous devons miser sur une collaboration collective et intégrer l’ensemble des décideurs à nos réflexions. C’est pourquoi nous nous appuyons sur des événements majeurs, bénéficiant d’une résonance nationale et internationale.

C’est dans cette optique que se tiendra, les 28 et 29 septembre prochains, la 3ème édition du Nice Climate Summit, événement international dédié à la biodiversité et au climat. Deux jours pendant lesquels nous souhaitons favoriser les échanges pour avancer sur les enjeux essentiels de demain, en rassemblant les experts du monde scientifique, économique, politique et associatif, ainsi que des universitaires, chercheurs internationaux, personnalités engagées et citoyens investis dans des solutions innovantes.

Un engagement de longue date qui a été payant, puisque Nice a récemment été choisie pour accueillir la 3ème Conférence des Nations-Unies sur l’Océan en juin 2025, succédant à New-York, ville hôte en 2017 et Lisbonne en 2022. Ce rendez-vous historique rassemblera des scientifiques, des financiers, des dirigeants du monde entier, des ONGs et toutes les parties prenantes engagées pour protéger l’océan et ses formidables ressources marines.

Pour construire un monde plus durable, il nous faut trouver l’équilibre entre des actions directes et efficientes, des projets ambitieux pour l’avenir et des grands événements favorisant des réflexions approfondies sur les enjeux climatiques actuels.

Mais le point commun entre tous ces efforts, c’est l’action.

La protection de l’environnement n’attend plus.

C’est aujourd’hui qu’il faut agir.

 

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